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Un langage se construit avec le temps, par la répétition, la variation, les accidents. Il évolue avec l’usage, se laisse traverser par des exceptions, se déforme et se redessine au fil des rencontres.
C’est ainsi qu’ont émergé mes Méandres : formes abstraites, au départ monochromes, tracées d’un seul trait. Elles ont grandi, évolué, se sont chargées de couleurs, de textures, de récits. D’abord simples lignes sur papier, elles se déploient aujourd’hui principalement en illustrations et fresques murales, prenant corps sur des murs, des formats géants, ou des supports plus intimes.
Chaque symbole, tel une lettre, est un objet en lui-même, mais leur assemblage crée de nouvelles significations, de nouvelles images. Je parle ce langage depuis des années, presque instinctivement. Je compose à partir de visions floues ou précises, figuratives ou totalement abstraites. Pour moi, ces formes ont des racines communes, des structures internes. Pour d’autres, elles ne sont peut-être qu’un amas étrange, comme un alphabet inconnu que l’on tente de déchiffrer. Les méandres se forment dans cette ambiguïté, dans l’entre-deux, entre le chaos et l’harmonie, entre le sens et le flou. Une langue sans dictionnaire, ouverte à l’interprétation.
En parallèle, je développe une autre pratique plus textuelle : des collages poétiques, composés de mots découpés dans des magazines. Un jeu de reconstruction du langage, fragmenté, sensible, qui explore d’autres façons de dire ce que le trait ne raconte pas.