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Collage poétique illustré au cyanotype sur papier rouge, hommage à toutes les victimes de génocides.
60% des bénéfices réalisés sur ces ventes sont reversés à des cagnottes gazaouies
Aux mains insaisissables des naufragés que la nuit sacrifie
La mer ne brille plus comme avant
Refuge tout de larmes craquelé
Pour un bouquet d’orgueil enfouit sous la rive par le roi céleste
Pendant que les victimes d’une guerre boursouflée visitent les profondeurs
L’encan meurtrier s’éternise, les poissons en témoins impuissants
D’une bourrasque les morts n’existent plus
Voir s’entasser les corps qui crient contre le vent
Qu’enfin l’eau puisse s’échapper entre les os d’un squelette fleuri d’étoffes et de lumière
La jeunesse cache sous son masque de marbre l’étoile filante d’une révolution
Petite sentinelle spoliée, invitée par sa majesté à partir en guerre contre le temps
Leurs joies disparues sont l’ire de l’enfant qui sème la rosée sur son passage
Filles et fils ne peuvent plus que prier de retrouver un jour le plaisir du miel et du rouge du coquelicot
Quand le soir révèle la horde de rescapés que les nuages grignotent encore
Immobile, la vague cesse alors d’ondoyer
Les rêves bousculés subsistent, vestiges vivaces et protecteurs
et les fleurs pleuvent sur notre mémoire
où les pas des géants, danseurs grondant face à la peur, jalonnent la dune
La rage s’infiltre sur leurs visages au gré du vent froid qui anime les sables
Inlassablement ils marchent, prenant la porte buissonnière vers leur infortune