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Les étincelles pleurent toujours à deux

Deuxième collage poétique d’une série ouverte avec « La forêt est une chimère », ce poème, à travers la nuit, parle de relations, de ruptures, des monstres qui se cachent dans les autres et dans les ombres, mais aussi de l’espoir que l’on trouve dans les tempêtes et dans le temps qui passe.
Chaque vers a été illustré à l’encre, avant que les illustrations ne soient reprises numériquement pour créer une version fanzine infini du poème.
Illustrations et fanzine disponible sur la boutique
Les étincelles pleurent toujours à deux
Sous la canopée, elle racontait les mortels désespérés
Les monstres envoûtés coulaient sous le flot des pétales jonchant leur maison
où seulement les promesses s’aventuraient, écrivant la ruine et nos corps qui vacillent
Nos voix devenues millions, puisant dans les tempêtes
Les malveillantes savouraient le soupir inattendu d’une fée
Quand, amoureuse et éphémère, la nuit épousa la nature menacée
dans son jardin, le chardon en fleur enflamma le temps
le crépitement du passé triompha des désillusions
Apparition écorchée exhumée de ses fantasmes insomniaques
La dame céleste ne captura jamais la poétesse
Sous son masque de lumière, l’irraisonnée lui dit
Pourquoi souhaites-tu changer la fin
Libérer le cerf-volant, dépoussiérer l’insignifiance
Et le chant des papillons de nuit sème les saisons
Où la fascination domine, le temps nous ment parfois
L’une rit désormais, cachée derrière sa solitude
L’autre joue pour faire briller le noir
Au rythme du métronome empreint des maux de l’inconscient
Et le pinson audacieux danse toujours avec la foudre.





