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Auteur/autrice : lea.heraudbellan
Recherches poétiques
Si je développe mon propre langage graphique, c’est peut-être parce que je manque de mots – ou que je ne sais pas les utiliser. Alors ma pratique se décline aussi dans l’écriture poétique, mais à partir de mots collectés, trouvés, découpés – les mots des autres.
Mes vers viennent souvent par diptyque ou triptyque, mais j’aime aussi les dissocier et les lire individuellement, leur donner un sens nouveau à chaque lecture, changer l’ordre et les associations. Ainsi, chaque carte fait œuvre, et l’ensemble également.
Éléments de langage
Je développe depuis plusieurs années ce style graphique, que je nomme langage, car c’est ainsi que je le pense. Il répond à un certain nombre de règles précises, que j’ai définies et affinées au fil du temps. Chaque symbole, tel une lettre, est un objet en lui-même, mais leur assemblage crée de nouvelles significations, de nouvelles images.
Mais un langage évolue avec l’usage, des exceptions se glissent çà et là, et de nouvelles possibilités se dévoilent. Ainsi, ces formes que je dessine à la fois sur papier, sur mur ou sur écran, se sont petit à petit vues se doter de nouveaux attributs.
Alors qu’elles n’étaient à l’origine qu’amas monochromes et abstraits, la pratique et les expériences m’ont amenée à leur donner de la couleur, à les imaginer part d’un tout. Moi qui parle cette langue depuis des années, je vois et compose ces ensembles à partir d’images plus ou moins précises, plus ou moins figuratives. Mais peut-être un œil moins expérimenté n’y verra qu’un amalgame de formes abstraites et insensés, tel un étranger découvrant un alphabet nouveau. Peut-être, lorsque les formes usent de racines communes, alors leurs contours se révèlent un peu plus facilement.